Depuis maintenant près de trois années, la communauté gabonaise vivant en France mène le combat noble qui est celui de faire rapatrier ce masque au Gabon. Soucieux de la préservation du patrimoine national, les autorités de la transition qui se sont saisi récemment du dossier exigent à la France que cesse l’affrontement juridique entre les vendeurs du masque, et de procéder à la restitution de celui-ci au peuple gabonais.
Utilisé lors des cérémonies secrètes du Ngil par le peuple Fang, cérémonies d’ailleurs interdites en 1910 par l’administration coloniale française, il a été sorti du Gabon (ancienne colonie française) à destination de la France en 1917, par un membre de l’ancienne administration coloniale française du nom de René-Victor Fournier. C’est en 2021 que les descendants de ce dernier qui ont obtenu le masque en héritage familial, l’ont vendu à un machant ambulant pour la modique somme de 150 euros. Celui-ci l’a revendu à son tour aux enchères pour la somme de 4,2 millions d’euros. Après l’avoir découvert, les descendants de René-Victor Fournier ont saisi la justice française pour annulation de vente et la restitution du masque, une affaire encore en cours.
Avec l’intervention du Président de la transition, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, et du Comité pour la Restauration des Institutions (CTRI) , l’espoir demeure dans le cœur du peuple gabonais de voir enfin l’épilogue de ce dossier qui aboutira au rapatriement définitif du masque Ngil dont on estime qu’il fait partie des dix derniers masques de ce genre dans le monde.
Joseph BERYL